La proposition de 3 jours de carence et d’un remboursement à 90 % du brut indiciaire en cas de maladie pour les agent.es dans toute la Fonction Publique y compris Hospitalière est une vraie provocation.Une pénalisation de la maladie qui se rajoute à la suspension des primes dès le premier jour d’arrêt maladie, sachant qu’elles peuvent représenter jusqu’à 25% du traitement des agents dans notre champ professionnel.
Calculez ce qu’il vous enlève !
Pendant que les agent.es de l’hôpital public se démènent au quotidien pour remplir leurs missions de services publics, pour accueillir et prendre soin de la population, avec toujours moins de moyens, le gouvernement BARNIER décide de s’attaquer sans scrupule à un de leur droit fondamental : la protection de celles et ceux-ci en cas de maladie
Le jour de carence est l’un des exemples les plus aberrants de cette politique de coupe dans les budgets publics et un acte politique anti-fonctionnaires.
Cette mesure est officiellement présentée comme constituant une mesure d’équité avec le privé. Si dans les textes les salariés du secteur privé bénéficient de 3 jours, pour 70% d’entre eux, les accords collectifs ou de branches garantissent le maintien du salaire dès le premier jour de carence en imposant une prise en charge par l’employeur
En outre, elle est économiquement inefficace car la retenue pour jour de carence n’est pas reversée à la caisse de la Sécurité Sociale, mais reste dans celles des employeurs publics. Elle ne va pas résoudre le coeur du problème , à savoir l’augmentation des arrêts maladie liée aux organisations de travail
Pour la CGT il s’agit d’une mesure injuste qui viendra aggravée une situation salariale déjà bien en berne. Cette nouvelle attaque du gouvernement démontre que ce dernier n’est pas aux cotés des agent.es dont il a la responsabilité et qui, pourtant, remplissent des missions essentielles de services publics auprès de la population 24h sur 24h, 365 jours par an
Pour la CGT cette proposition est une véritable insulte ! Socialement injuste et économiquement inefficace, cette proposition doit être purement et simplement supprimée au plus vite par le nouveau gouvernement
Pour la CGT, la pénibilité n’est plus à démontrer dans notre champ professionnel , l’amélioration de la santé des professionnels ne passera que par l’amélioration des conditions de travail .Les sous effectifs chroniques conduisent à une explosion du nombre de maladies liées au travail: des troubles squelettiques, des risques psychosociaux ou encore à d’épuisement physique et psychique des professionnels voir de suicides
LA CGT EXIGE :
- Le retrait des jours de carence et de la baisse de rémunérations (salaires et primes) dans le public et le privé,
- L’amélioration des conditions de travail par l’embauche en masse dans le secteur sanitaire, social et médico-social,
- Le respect des 35h, des rythmes de travail réguliers,
- L’ouverture de négociations sur les 32 heures en 4 jours de 8h par semaine,
- L’ouverture de négociations sur les 30 heures de nuits en 3 nuits de 10h par semaine,
- La retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans pour les métiers pénibles,
- Le renforcement de la médecine préventive